NEWSLETTER N°3.  

Dans nos précédentes newsletters nous mettions l’accent sur le contexte DRH et leurs défis quel que soit leur environnement économique.

Si on ne fait rien que va-t-il se passer ?

Les risques sont multiples et la situation s’aggrave. Les menaces sont déjà là, fautes de solutions opportunes anticipées :

• L’absentéisme est bien réel dans certaines structures publiques comme privées
• On observe des “démission silencieuses” qui s’expriment de plus en plus sous forme de burn-out ou à un moindre niveau comme des collaborateurs qui « se contentent de répondre à la description de leur poste » avec des répercussions économiques considérables pour l’entreprise (réduction de la productivité des équipes, perte de motivation générale au sein des effectifs, cercle infernal des croyances erronées, biais cognitifs qui aggravent le mal être …) et mettent le doigt sur les doutes et l’aggravation des insatisfactions des salariés face à leur emploi. Selon la dernière étude de la DARES*, entre fin 2021 et début 2022, le nombre de démissions atteint un niveau historiquement élevé, soit 520 000 démissions par trimestre (environ 470 000 démissions en CDI). Le record précédent datait du 1er trimestre 2008, avec 510 000 démissions dont 400 000 pour les seuls CDI.
• Si on observe les établissements de santé, les départs sont devenus massifs au sein des équipes paramédicales, en particulier chez les infirmières ou les aides-soignantes, mais aussi chez les médecins
• On voit en fait une concrétisation de la « grande démission », ou du « grand regret » qui se caractérise par une double prise de conscience : celle, tout d’abord, d’avoir quitté une entreprise dans laquelle le salarié se sentait bien et, en outre, celle d’avoir intégré une entreprise qui n’est pas à la hauteur de ses attentes et espoirs.
• Le climat social se dégrade : pression, stress, violence, faits de harcèlement au sein des équipes
• L’organisation devient défaillante voire maltraitante

Les structures souffrent mais aussi perdent en légitimité en ne parvenant plus à assurer une continuité de service auprès de leurs clients sans compter les impacts organisationnels et fonctionnels

• Eloignement ou perte de services, de départements
• Fermeture d’un ou plusieurs services ou de sites
• Obligation de s’adosser, de fusionner avec une autre structure, de se faire absorber par une autre structure
• Liquidation judiciaire, disparition de la structure
• Impact sur le tissu socioéconomique et social local, régional ou national
• Baisse de la valeur de la structure

Vu de l’extérieur on peut se demander alors pourquoi tant d’organisation ou d’entreprises ont échoué ou en sont arrivés là….

C’est ce que nous verrons dans notre prochaine newsletter

* D.A.R.E.S : La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) est la direction du Ministère du Travail qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.